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Le Matmut-Atlantique, beauté intérieure

Le 31 mars 2018, j’ai découvert le Matmut-Atlantique, stade des Girondins de Bordeaux. Le Paris Saint-Germain et l’AS Monaco y disputaient la finale de la coupe de la Ligue.

Fin du mois de mars à Bordeaux, le PSG d’Unaï Emery et l’AS Monaco de Leonardo Jardim se déplacent en Gironde pour la finale de la coupe de la Ligue. Malgré le 4-1 encaissé par les Rouge et Blanc lors de l’édition précédente, les supporters fêtent cette nouvelle finale. Cette année, pas de blague. Monaco doit sauver sa saison en demi-teinte, alors les tifosi R&B viennent en nombre pour remplir le flambant neuf Matmut-Atlantique. L’antre des Girondins trône fièrement dans le quartier Bordeaux-Lac, à quelques kilomètres du centre.

On se rend facilement compte de l’affluence d’un match en prenant les transports en commun. Pour ce Paris-Monaco il ne faut pas être claustrophobe, car une fois monté dans le tramway, plus possible de bouger. Supporters parisiens et monégasques s’agglutinent dans chaque rame. L’ambiance est bon enfant aux abords du stade. Inauguré en 2015, le Matmut-Atlantique se veut moderne. Pourtant ses multiples bâtonnets blancs ne sont pas du meilleur goût. L’effet « wow » n’opère pas devant cette nouvelle enceinte.

« La beauté de l’âme l’emporte sur la beauté physique » – George Sand

Loin du show à l’américaine, la LFP offre aux spectateurs un avant match agréable à regarder. Une coupe de la Ligue géante trône au milieu de la pelouse entre les maillots des adversaires du soir. Un spectacle de lumière et de musique laisse le temps aux retardataires de prendre place. Le stade, enfin plein, révèle sa beauté cachée. Supporters monégasques et parisiens testent l’acoustique de l’enceinte. Les joueurs entrent sur la pelouse sous la résonance des chants. De l’intérieur, le Matmut est vraiment beau.

Pendant le match Monaco ne fera pas honneur à cette beauté intérieur. Grâce à Cavani, par deux fois et Di Maria, Paris l’emporte 3-0. Seuls les supporters auront respecté l’enceinte par leur soutien pendant les 90 minutes de la rencontre. 41 248 personnes assistent au match du jour, pas loin de la capacité totale du stade avec ses 42 115 places assises.

Thomas Lemar (AS Monaco) s’apprête à tirer un corner. PSG-ASM 31/03/2018 ©Pierre Caron

La sortie se fait dans le calme, avec des Monégasques n’ayant pas forcément envie de s’attarder devant la remise du trophée. Beaucoup abandonnent les drapeaux fabriqués pour cette finale. Certains font un stop à la spacieuse boutique officielle des Girondins, pour ramener un mug ou des chaussettes à l’oncle supporter.

La soirée se terminera dans les bars où la bière coulera à flots, malgré la reconnaissance de la région pour son bon vin. La journée débutait dans la bonne humeur, elle terminera de la même manière. Avec dans un coin de la tête, un impérissable souvenir de Vadim Vasilyev, vice-président de l’ASM, chantant aux côtés de la communauté rouge et blanche.


Difficile de s’imprégner de l’ambiance locale en visitant un stade pour un match sur terrain neutre comme cette finale. De l’extérieur le Matmut-Atlantique peut plaire, mais je n’ai pas trouvé l’enceinte impressionnante (comme le Parc des Princes ou San Mamés par exemple). Au contraire, l’intérieur change l’impression. Moderne, spacieux et avec un bonne vue sur le terrain. A refaire pour un match des Girondins. Rempli, le Matmut a un véritable potentiel.


Pierre Caron

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